L’addiction aux jeux vidéo a été formellement reconnue lundi 18 juin comme maladie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au même titre que celle à la cocaïne ou aux jeux d’argent, en étant intégrée à la Classification internationale des maladies (CIM).
Cette classification est la référence internationale en termes de notification des maladies et des problèmes de santé. Elle est utilisée par les médecins du monde entier pour établir leur diagnostic et par les chercheurs pour classer des maladies par catégories.
Dans la version définitive du document, l’OMS considère l’addiction aux jeux vidéo comme « un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux sur internet, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités de la vie quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ».
En outre, pour qu’un diagnostic puisse être établi, l’OMS précise que ce comportement extrême doit avoir des conséquences sur les « activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles », et « en principe, se manifester clairement sur une période d’au moins 12 mois ».
Si cette reconnaissance de l’addiction aux jeux vidéo répond à un objectif de santé publique, elle soulève également un certain nombre de questions car il ne s’agit pas d’une addiction comme les autres. Le Dr Serge Tisseron, expert de notre Observatoire sur le bon usage des écrans, fait le point sur ce sujet dans un article paru dans le Huffington Post.