Les experts de notre Observatoire

Pour développer sa campagne sur le bon usage des écrans, l’IEMP s’est entouré d’experts issus de différents horizons (ophtalmologue, psychiatre, addictologue, chercheur en neuroscience…) et rassemblés au sein d’un « Observatoire sur le bon usage des écrans ». Leur rôle est d’apporter, en fonction de leur expertise, un éclairage spécifique sur la problématique de l’usage des écrans, de valider au plan scientifique les messages diffusés dans le cadre de la campagne, mais aussi à terme de superviser des études qui seront réalisées afin de mieux comprendre le rapport que les Français entretiennent avec les écrans.

Dr Gérald Kierzek

Médecin urgentiste réanimateur, ancien interne et chef de clinique, auteur et spécialiste en communication médicale. Il est par ailleurs docteur en droit et expert auprès des Tribunaux.

Personnalité de télévision et de radio, il est le « Doc d’Europe1 », l’une des grandes radios françaises, à l’antenne tous les jours à 6H14 et 10H. Invité sur de nombreux plateaux, le Dr Gérald Kierzek intervient sur France Télévision et les chaînes d’infos en continue où il décrypte l’actualité, prodigue des conseils médicaux et répond aux questions de santé.

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Personnalité médiatique appréciée du public, il est l’auteur du guide « 101 conseils pour ne pas atterrir aux urgences » aux éditions Robert Laffont ainsi que du livre de conseils « Ayez les bons réflexes » paru aux éditions Fayard.

Avec sa double compétence médicale et médiatique, il vient d’être nommé par la ministre de la santé Agnès Buzyn pour conduire une mission pour améliorer l’information des patients sur les médicaments (septembre 2017).

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Pourquoi avoir accepté de vous impliquer dans la campagne sur le bon usage des écrans ?

En tant que professionnel de santé, je suis convaincu que le bon usage des écrans constitue un enjeu majeur de santé publique, tant sur le plan physique que psychique, à tel point que l’OMS projette d’intégrer le gaming disorder (trouble du jeu vidéo) à la onzième liste de la classification internationale des maladies (CIM) qui sera publiée en juin. Cerveau, yeux, articulations, cœur… aucun organe n’est épargné par un usage abusif des écrans, avec des risques réels d’épidémies nouvelles (obésité, troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires…) si une éducation à la santé et à l’utilisation des nouvelles technologies n’est pas rapidement développée. Face à ces risques, la question n’est bien sûr pas de refuser les écrans, mais de mieux (et probablement) moins les utiliser. L’enjeu d’information sanitaire et de pédagogie est donc crucial et constitue pour moi, en tant que praticien des médias (derrière le petit-écran ou la tablette donc !), une priorité !

Pr Nicolas Leveziel

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Professeur des universités – praticien hospitalier
Chef du service d’ophtalmologie, CHU de Poitiers
INSERM 1084 (équipe 1), thématique thérapie cellulaire dans la DMLA
Président du comité scientifique de l’association maculopathie myopique (association loi 1901)
Expert auprès des tribunaux

Spécialiste reconnu des facteurs de risque de la DMLA, le professeur Leveziel travaille également sur la thématique de la thérapie cellulaire dans la DMLA au sein de l’équipe 1 (thérapie cellulaire) de l’unité INSERM 1084 bénéficiant d’une renommée internationale sur les travaux novateurs de cette équipe dans les pathologies neuro-dégénératives. Le professeur Leveziel travaille également sur l’épidémiologie de la myopie forte et de ses complications, récemment publiée dans une revue internationale.

Pourquoi avoir accepté de vous impliquer dans la campagne sur le bon usage des écrans ?

En quelques décennies, les écrans ont envahi notre quotidien. Les patients que nous voyons en consultation nous interpellent fréquemment sur l’usage des écrans et sur les risques que les écrans pourraient comporter. Les patients souffrant de DMLA et les patients myopes notamment, sont très demandeurs d’informations sur ce sujet, car ils ont entendu dire ou lu que le travail sur écran pouvait aggraver une DMLA ou accentuer la myopie. Il y a dans ces questionnements beaucoup d’idées infondées scientifiquement, et cette campagne nationale est pour moi un élément très utile pour faire le point sur cette problématique.

Pr Pierre-Marie Lledo

  • Directeur du Département des Neurosciences à l’Institut Pasteur, Paris.
  • Chef d’Unité “Perception et Mémoire” à l’Institut Pasteur, Paris.
  • Directeur de Recherche au CNRS où il dirige le Laboratoire « Gènes et Cognition »
  • Membre de l’Académie Européenne des Sciences

Le professeur Pierre-Marie Lledo est ancien élève de l’école Normale Supérieure. En 1988, il obtient un Diplôme d’études Approfondies en Neurosciences et Pharmacologie. En 1992, il soutient sa thèse de doctorat en Neurosciences à l’Université de Bordeaux.

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C’est là qu’il assure, de 1989 à 1992, des activités de recherche à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et d’enseignements universitaires. C’est également en 1992 qu’il intègre le Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S.). En 1998, il obtient le diplôme d’Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) à la faculté de Médecine de Paris. Depuis novembre 2001, il dirige le laboratoire « Perception et Mémoire » à l’Institut Pasteur, et le laboratoire « Gène et Cognition » du CNRS. Depuis janvier 2002, il a été nommé Directeur d’enseignement à l’Institut Pasteur, puis élu à l’Académie Européenne des Sciences en mars 2006. Enfin, le professeur Lledo a reçu le grand Prix de l’Académie Nationale de Médecine pour ses travaux sur la régénération cérébrale en 2007, le Prix « Jaffé » de l’Académie Nationale des Sciences en 2008, le prix de Neurologie de la Fondation pour la Recherche Médicale en 2010, le prix « Neuroscience » de l’Académie Nationale des Sciences en 2012, le Grand Prix de la Fondation Prince Louis de Polignac en 2013, et le Prix Spécial du Jury de la Fondation Internationale Roger de Spoelberch en 2016. Il a été professeur invité à l’Université de Harvard à Cambridge (USA) de 2008 à 2015 et intervient comme expert auprès des chefs d’entreprise par l’intermédiaire de l’Association pour le Progrès du Management (APM).

Ses travaux de recherche, menés sous l’égide de l’Institut Pasteur et du CNRS, apportent de nouvelles données relatives à l’influence de l’environnement sur notre cerveau et le rôle de nos affects sur nos décisions

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Dr William Lowenstein

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Ancien interne, chef de clinique, puis médecin des Hôpitaux de Paris, habilité à diriger les recherches, le docteur William Lowenstein, interniste et pneumologue de formation, est un spécialiste reconnu des addictions.

Dès 1984, il s’intéresse au sida chez les héroïnomanes et publie en 1985 les premiers articles français dans la presse médicale sur le sujet. Depuis cette date, il fait des addictions son principal cheval de bataille :

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  • il est à l’origine de la création du premier « centre méthadone » intra-hospitalier français (le centre Monte Cristo) ;
  • avec le Pr G. Brücker et le Dr Y. Edel, il a contribué à la création du premier DIU sur « Cité et Addiction » ;
  • il a participé à la rédaction de plusieurs rapports pour les pouvoirs publics (Rapport « Dopage et addictions », rapport sur l’accessibilité en France à la méthadone) ;
  • en 2003, il fonde la première clinique privée spécialisée dans la recherche et le traitement des addictions (la clinique Montevideo) ;
  • membre du bureau du Conseil national du sida (CNS) de 2004 à janvier 2012, il préside, depuis 2007, le groupe de travail « TSO » (Traitements de substitutions aux opiacés) à la Direction générale de la Santé (DGS), au ministère de la Santé ;
  • il est l’auteur de nombreux articles médicaux en médecine interne et sur le VIH et les addictions, ainsi que de plusieurs ouvrages grand public sur les addictions ;
  • depuis 2013, il préside l’association SOS Addictions.

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Dr Serge Tisseron

Psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches, membre de l’Académie des technologies, chercheur associé à l’Université Paris VII Denis Diderot (CRPMS), il est un spécialiste reconnu des problématiques liées à l’usage abusif des écrans et à l’origine des « balises 3-6-9-12, pour apprivoiser les écrans ».

Il a écrit 35 essais personnels, participé à 7 ouvrages écrits en collaboration, réalisé cinq directions d’ouvrages collectifs, six directions de numéros de revue, une vingtaine de préfaces d’ouvrages d’autres auteurs, 13 contributions à des manuels et encyclopédies, 70 contributions à des ouvrages collectifs, près de 200 articles. Ses livres sont traduits dans douze langues. Il a reçu le prix du Livre de télévision en 2002, le prix Stassart de l’Académie des Sciences morales et politiques en 2003, et à Washington, en 2013, un Award du FOSI (Family Online Safety Institute) pour son travail sur les jeunes et Internet. Il a été co rédacteur de l’Avis de l’Académie des sciences « L’enfant et les écrans » (2013).

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Il a imaginé en 2006 le Jeu des Trois Figures pour développer l’empathie de la maternelle au collège. L’association  » Développer l’Empathie par le Jeu des Trois Figures – DEPJ3F  » bénéficie d’un agrément national délivré par le Ministre de l’EN au titre d’association éducative complémentaire de l’enseignement public. Site : www.3figures.org.

Il a créé en 2008 les Balises 3-6-9-12, pour expliquer aux parents de quelle façon introduire les divers types d’écrans dans la vie de leur enfant, puis l’association 3-6-9-12 qui fait connaître ces balises en France et à l’étranger.

Il a créé en 2008 l’Institut pour l’Histoire et la Mémoire des Catastrophes (IHMEC) et en 2012, en lien avec le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE), le site de recueil de témoignages « memoiresdescatstrophes.org, la mémoire de chacun au service de la résilience de tous ».

Il a créé en 2013 l’Institut pour l’Etude de la Relation Homme-Robot (IERHR) qui a tenu en 2017 son premier colloque en lien avec l’Académie des technologies et l’Université Paris 7 : Robotique et Santé mentale : quels robots pour assister les malades… et éviter de rendre malades les bien portants.

Il est producteur depuis septembre 2017 à France Culture de l’émission hebdomadaire : « Matière à penser, des machines et des hommes »

Il est fréquemment sollicité comme expert par les différents ministères, et intervient aussi comme expert auprès des chefs d’entreprise par l’intermédiaire de l’Association pour le Progrès du Management (APM) et de l’Association nationale de valorisation interdisciplinaire de la recherche en sciences humaines et sociales auprès des entreprises (ANVIE).

https://sergetisseron.com/
http://3-6-9-12.com

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Pourquoi avoir accepté de vous impliquer dans la campagne sur le bon usage des écrans ?

Parce que les écrans sont devenus aujourd’hui un problème de santé publique, mais qu’ils sont en même temps un formidable support de divertissement, d’apprentissage et de socialisation. Tout y est question d’usage, comme pour la nourriture. Manger trop n’est pas bon pour la santé, mais mal se nourrir ne l’est pas moins ! Nous devons donc à la fois apprendre à réguler notre consommation d’écrans et apprendre à nous en servir, et cela à tout âge. « Apprendre à s’en servir pour apprendre à s’en passer », c’est justement le thème de la campagne des balises 3-6-9-12.