Auteur/autrice : corinne

Le gouvernement lance le programme « P@rents, parlons numérique »

Pour aider les parents à encadrer la pratique numérique de leurs enfants, le gouvernement vient de lancer un programme intitulé « P@rents, parlons numérique ». Ce programme s’articule autour de plusieurs actions :

  • une labellisation des services d’aide à la parentalité numérique qui foisonnent partout en France, parfois à des tarifs très élevés. Il s’agira donc de réguler ce secteur pour limiter les abus ;
  • la mise en place d’un annuaire pour recenser « les initiatives valorisant un usage raisonné et protégé des outils numériques chez les enfants » ;
  • la mise à disposition de conseils et supports d’information destinés aux parents sur le site Jeprotegemonenfant.gouv.fr ;
  • la diffusion d’un livret intitulé « Non au cyberharcèlement » via des magazines de la presse jeunesse.

 

Emmanuel Macron s’engage sur le bon usage des écrans

Parmi les annonces faites par le Président Macron dans sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le bon usage des écrans occupe une place centrale.

Après avoir rappelé les dangers d’un usage excessif des écrans notamment chez les plus jeunes (« passer du temps devant un écran a un impact sur le développement affectif, sensoriel, cognitif »), Emmanuel Macron a annoncé vouloir s’appuyer sur les recommandations d’une commission d’experts pluridisciplinaires dont les travaux seront rendus fin mars 2024, pour fixer la feuille de route sur le bon usage des écrans.

Cette régulation concernera « nos enfants dans les familles, à la maison, comme en classe, parce qu’il en va de l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties à l’école ».

Emmanuel Macron souhaite que le groupe d’experts constitué fournissent aux Français un mode d’emploi et éclairent notamment les parents sur l’âge avant lequel les enfants ne doivent pas être exposés aux écrans. Sur la base de ce consensus scientifique, le Président n’exclut pas qu’il y ait des restrictions ou des interdictions dans l’usage des écrans par les enfants.

 

Enfants et lumière bleue : de nouvelles recommandations de l’Académie nationale de Médecine

Dans une note du 8 février 2023, l’Académie nationale de Médecine établit des recommandations pour mieux protéger les jeunes des effets néfastes de la lumière bleue des écrans.

Si elle reconnaît le rôle bénéfique des écrans dans l’éveil des enfants, elle rappelle les dangers d’un usage excessif en raison notamment de la phototoxicité rétinienne provoquée par la lumière bleue. « L’exposition chronique aux LEDs induit des lésions cellulaires d’ordre photo-chimique particulièrement néfastes pour la rétine maculaire située au centre de la rétine et assurant la vision fine, la lecture, l’écriture et la vision colorée » selon l’Académie de médecine. D’où l’importance d’adopter des verres anti-UV et anti-lumière bleue pour les enfants et les jeunes qui ont un cristallin très translucide.

Mais au-delà de son impact sur les yeux, la lumière bleue contribue également à une dérégulation du rythme veille-sommeil qui altère la qualité des nuits et entraîne des troubles cognitifs et de l’humeur.

Pour protéger les plus jeunes, l’Académie nationale de médecine recommande donc :

– de promouvoir l’utilisation de lunettes protectrices contre la lumière bleue, en cas d’exposition prolongée aux écrans ;

– de restreindre, voire proscrire, l’usage des écrans durant la nuit ;

– de veiller à la régularité des horaires de coucher et de lever des enfants et adolescents pour éviter une désynchronisation de l’horloge interne ;

– d’introduire, dans le cursus scolaire, une sensibilisation des élèves sur les risques liés aux écrans et sur l’importance du sommeil ;

– de sensibiliser les parents aux risques liés à l’usage abusif des écrans ; la baisse des performances scolaires et le repli sur soi de leurs enfants étant deux signaux d’alerte essentiels auxquels ils doivent être attentifs.

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Des bébés trop exposés aux écrans !

Tous les experts sont unanimes : l’exposition des très jeunes enfants aux écrans ne leur apporte aucun bénéfice et les expose même à certains dangers. L’American Academy of Pediatrics et l’OMS déconseillent toute activité sur écrans avant l’âge de 2 ans, et ce seuil est de 3 ans en France.

Pour autant, les parents semblent avoir du mal à appliquer ces recommandations comme le montre un travail mené dans le cadre de l’Etude Elfe (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance) qui révèle que seulement 13,5% des parents réussissent à protéger leurs bébés des écrans. Le suivi de ces recommandations est significativement plus faible dans les familles à faible niveau de revenus, chez les parents de moins de 40 ans et les parents seuls. Les parents ont également d’autant plus de difficultés à préserver leurs jeunes enfants qu’ils sont eux même de gros consommateurs d’écrans dans le cadre de leurs loisirs.

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Myopie et écrans : une campagne pour vous aider à limiter les risques de vos enfants

Parce que la moitié de l’humanité sera myope en 2050 si l’on ne fait rien pour freiner l’actuelle épidémie de myopie, l’Institut d’Education Médicale et de Prévention vient de lancer une Campagne nationale d’information et de dépistage de la myopie. Objectif : informer les Français sur ce trouble de la vision aussi répandu que méconnu et leur donner les moyens d’agir contre la myopie. Le site Internet www.ensemblecontrelamyopie.fr a été conçu pour leur apporter des réponses concrètes à toutes leurs questions  sur cette anomalie visuelle et leur délivrer des conseils de prévention pour limiter les risques de leurs enfants (plus de temps dehors et moins de temps d’écrans notamment). Vous y trouverez également un simulateur de vision myope et un questionnaire pour évaluer le risque que votre enfant devienne myope en fonction de son hérédité et de son mode de vie (temps consacré aux activités en extérieur et aux activités sur écrans chaque jour). Pour plus d’informations, RDV sur www.ensemblecontrelamyopie.fr

 

La question du bon usage des écrans s’invite dans la campagne présidentielle

Dans son programme de campagne, Emmanuel Macron a proposé des mesures pour mieux encadrer la pratique des écrans chez les enfants car les écrans jouent un rôle central dans le harcèlement scolaire notamment. Cette mesure montre à quel point le bon usage des écrans devient plus que jamais un enjeu sociétal majeur. Selon une étude menée par l’agence Heaven :

  • 37 % des enfants âgés de 11 à 12 ans pensent que les plates-formes peuvent avoir un impact négatif sur leur vie (vs 7 % qui y perçoivent des effets positifs) ;
  • Dès 11 ans, la moitié des adolescents disposent déjà d’un compte facebook alors que l’âge légal est de 13 ans ;
  • seuls 57 % des parents affirment intervenir pour limiter le temps consacré aux écrans par leurs enfants mais sans pour autant réguler le type de contenus auxquels ces derniers accèdent.

Même s’ils sont moins férus et moins experts sur les nouvelles technologies que leurs enfants, les parents doivent intégrer dans leur éducation l’usage des écrans, en expliquant les risques, en fixant un cadre, en posant des limites et en étant eux-mêmes exemplaires dans leur pratique numérique. Cette éducation a d’autant plus de chances de porter ses fruits qu’elle démarrera au plus tôt, dès l’enfance.

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La crise sanitaire a favorisé l’excès d’écrans chez petits et grands !

Tel est le principal enseignant d’une étude menée par l’Institut IPSOS pour l’UNAF et l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique. Selon cette étude, depuis le début de la crise liée à l’épidémie de COVID, 44 % des parents et 53 % des enfants déclarent avoir augmenté leur consommation d’écrans.

Mais l’étude met aussi en évidence une tendance des parents à sous-estimer le temps passé par leurs enfants sur les activités digitales.

Enfin, cette étude montre que l’âge d’acquisition du premier téléphone portable ou de la première tablette est de plus en plus précoce : 10 ans et demi en moyenne.

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Une proposition de loi contre la surexposition des enfants aux écrans

Vendredi 10 décembre, une centaine de députés de la majorité ont lancé une campagne de sensibilisation sur ce nouveau « mal du siècle ». Dans une Tribune publiée dans le Monde, ils dénoncent les effets néfastes d’une surexposition des jeunes aux écrans : sommeil perturbé, alimentation destructurée (un tiers des enfants de 0 à 3 ans prendraient leur repas devant un écran), retard dans l’acquisition du langage, difficultés à gérer ses émotions… Objectif : élaborer avec le grand public une proposition de loi de prévention sur le site Purpoz.com dont le texte devrait être déposé à l’Assemblée nationale fin février.

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Le phénomène des « mangeurs zombies », dommage collatéral du COVID-19 ?

Selon une étude américaine publiée dans le New York Post, l’épidémie de COVID-19 aurait entraîné la généralisation d’une mauvaise habitude consistant à manger devant un écran. 88 % des Américains seraient ainsi des « mangeurs zombies ».

La France n’échappe pas à ce phénomène. Selon un sondage OpinionWay publié en juin 2021, plus de 730 Français de plus de 18 ans sur 1001 interrogés déclaraient manger de plus en plus fréquemment devant leurs écrans. En cause notamment, la généralisation du télétravail. Courante, cette pratique n’en demeure pas moins néfaste pour la santé puisqu’elle peut notamment favoriser une prise de poids. En effet, le fait que notre attention soit captivée par les écrans nous empêche de manger en pleine conscience. Il en résulte une tendance à absorber de plus grosses quantités de nourriture avec une absence de sensation de satiété.

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Des adultes aussi accros aux écrans !

Les derniers chiffres du rapport annuel 2020 publié par We are social et Hootsuite sont alarmants : les internautes de 16 à 64 ans passent en moyenne 6h et 43 minutes sur la toile chaque jour.

Peut-on pour autant parler d’addiction à Internet ? Il convient plutôt de parler d’usage excessif selon les experts qui rappellent que le trouble d’utilisation d’Internet ne figure pas parmi les troubles mentaux décrits dans l’ouvrage de référence de la psychiatrie moderne, le DSM-5 de l’American Psychiatric Association

Autre fait marquant : les adultes passent plus de la moitié du temps consacré à Internet sur leur téléphone portable ! Comme le précise le Dr Bruno Rocher, psychiatre-addictologue au CHU de Nantes, cet objet occupe une place de plus en plus centrale dans nos vies d’autant plus qu’ « il regroupe un nombre de fonctionnalités nécessaires à la vie quotidienne » (écouter de la musique, travailler, faire des achats…).

Cette dépendance au portable s’est considérablement accrue depuis le début de l’épidémie de COVID-19. Alors faut-il le rejeter pour s’en libérer ? Il convient de rester prudent sur ce point selon Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialiste des pratiques numériques. Car le problème ne vient pas tant des écrans que du rapport que nous entretenons avec eux. C’est pourquoi il est indispensable de commencer par nous interroger sur notre consommation, de nous demander si notre pratique des écrans est positive (si elle répond à un besoin, correspond à nos valeurs) ou si elle nous prive d’éléments essentiels à notre équilibre (sommeil, relations sociales, alimentation équilibrée…). Dans le cas d’une pratique nocive, il est indispensable de reprendre le contrôle en se fixant des limites (quelques heures de déconnexion chaque jour), c’est-à-dire en faisant l’expérience de la privation pour mieux réfléchir à notre usage, et d’en parler à nos proches, notamment nos enfants qui sont nés avec les nouvelles technologies.

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