C’est la question soulevée par une étude cas-témoins menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Rennes auprès de 167 enfants nés entre 2010 et 2012 et diagnostiqués avec des troubles primaires du langage, ainsi que 109 témoins ne présentant pas de trouble du langage, sur le territoire d’Ille-et-Vilaine.
Publiés par Santé Publique France dans le BEH du 14 janvier 2020, les résultats de cette étude mettent en avant le rôle négatif des écrans le matin sur le développement du langage. Les enfants exposés aux écrans avant d’aller à l’école avaient ainsi trois fois plus de risques de souffrir de troubles primaires du langage que les autres enfants. Ce risque était en outre doublé lorsqu’il était associé au fait de parler rarement ou jamais avec ses parents sur le contenu des écrans.
Dans cette étude, 94,2 % des enfants des deux groupes avaient accès à la télévision, la moitié (53, 5%) avait accès à la tablette et un tiers avait accès à un ordinateur (32,4 %), une console de jeu (34,9 %) ou un smartphone (30,2 %). Et l’étude montre que ce n’est pas tant la durée d’exposition que le fait d’être exposé aux écrans ou non le matin qui aurait un impact négatif sur le développement du langage.