De nouveaux travaux de recherche menés par des chercheurs de l’Université d’État de San Diego semblent le confirmer. Ils ont analysé les données de la National Survey of Children’s Health (2016), soit les données d’enquête menée auprès de 40 300 parents et personnes en charge d’enfants âgés de 2 à 17 ans, portant notamment sur les soins médicaux, les problèmes affectifs, les troubles du développement et du comportement, et le temps d’écrans quotidien. Les résultats de leurs travaux mettent en avant une corrélation entre le niveau de bien-être et le niveau de pratique des écrans, chez les 2 à 17 ans, avec une association plus marquée chez les adolescents que chez les très jeunes enfants. Parmi les principaux enseignements de l’étude, on peut noter que :
- une utilisation des écrans, d’environ 4 heures par jour, est déjà associée à une diminution du bien-être psychologique ;
- les enfants d’âge préscolaire grands consommateurs d’écrans ont deux fois plus de risques de perdre leur maîtrise de soi, 46 % sont plus susceptibles de ne pas pouvoir se calmer lorsqu’ils sont excités ;
- chez les adolescents de 14 à 17 ans, 42,2 % de ceux qui passent plus de 7 heures par jour sur l’écran ne terminent pas leurs tâches. Ce taux atteint même 16,6 % pour 1 heure d’écran quotidienne et 27,7 % pour 4 heures par jour ;
- 9 % des jeunes âgés de 11 à 13 ans passant une heure par jour sur les écrans sont réfractaires à tout apprentissage. Ils sont 13,8 % quand ils consacrent 4 heures par jour aux activités sur écrans et 22,6 % pour 7 heures par jour !
En conclusion, les chercheurs insistent sur le fait que la moitié des problèmes de santé mentale se développent à l’adolescence et qu’il est nécessaire que les professionnels de santé assurant le suivi des enfants identifient l’hyperconnexion comme un facteur de risque pouvant favoriser la survenue de ces troubles.