PIERRE-MARIE LLEDO – Il faut voir l’écran comme un outil disruptif. Or, à chaque fois qu’un outil disruptif a été inventé dans l’histoire de l’humanité, notre cerveau a gagné en puissance. Je pense notamment à l’écriture qui a été le premier outil disruptif. Socrate nous mettait déjà en garde à l’époque sur le fait que l’écriture allait appauvrir notre mémoire. Or, cela n’a pas été le cas. Le digital est aujourd’hui en train de modifier le fonctionnement de notre cerveau comme l’invention de l’écriture avait modifié notre mémoire. L’avènement du digital permet à notre cerveau de s’améliorer en externalisant certaines fonctions cognitives. Déléguer certaines tâches au monde digital nous permet de concentrer notre activité mentale sur d’autres tâches que le numérique ne peut pas exécuter à notre place, comme la possibilité de prendre des décisions basées sur nos émotions (décisions intuitives) et non la raison. Les écrans peuvent donc être un atout pour notre cerveau et sont déjà d’excellents outils en matière d’éducation ou d’amélioration du cerveau sain et de remédiation du cerveau malade.
Un usage modéré des écrans peut-il avoir un impact positif sur notre activité cérébrale ?
- Date: 17 octobre 2018