NICOLAS LEVEZIEL – Une société française spécialisée dans les lasers et leurs applications médicales et industrielles (société OSYRIS) a informé à juste raison l’Institut de veille sanitaire en décembre 2007, des possibles impacts des LED sur la rétine.
L’exposition à la lumière bleue des écrans chez l’enfant pourrait théoriquement avoir des effets délétères à long terme sur la rétine si celle-ci est prolongée et si la luminance de l’écran est importante. Selon la norme NF EN 62471 relative à la sécurité photobiologique des lampes et des appareils utilisant des LED, il semble que le risque reste faible (source : ANSES 2010).
Une exposition excessive peut également entraîner des perturbations des rythmes circadiens. En effet, les cellules ganglionnaires de la rétine, sensibles à une partie du spectre de la lumière bleue, transmettent l’essentiel des informations lumineuses aux centres non visuels suprachiasmatiques de l’hypothalamus, principal chef d’orchestre des rythmes circadiens. Une dérégulation des rythmes circadiens peut favoriser la dépression, l’insomnie, les pathologies cardio-vasculaires, les troubles cognitifs, l’inflammation et le diabète.
En outre, l’utilisation des écrans diminue le réflexe de clignement qui permet de protéger la cornée en homogénéisant le film lacrymal. Un travail prolongé sur écran peut donc entraîner une irritation de la cornée, voir des lésions de l’épithélium cornéen (kératite) liées à une évaporation excessive des larmes altérant le film lacrymal.
Dans ce contexte, il faudra veiller à limiter l’utilisation des écrans dans la journée chez les enfants, diminuer la luminance de ceux-ci et éloigner l’écran à au moins 50 cm.