Les jeunes de 15/24 ans souffrent d’un déficit de sommeil. C’est ce que montre un sondage réalisé en décembre 2017 par Opinion Way pour l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INVS). La majorité des jeunes sont conscients qu’ils ne dorment pas assez puisque 88 % estiment qu’ils manquent de sommeil en semaine ou le week-end. L’heure du coucher en semaine serait en moyenne de 23h20 et celle du lever à 7h02. Le week-end, l’heure de l’endormissement est repoussée à 00h49 et celle du lever à 9h43 en moyenne.
Alors que la durée de sommeil recommandée est de 8 heures par nuit à cet âge, près de 40 % des jeunes dormiraient moins de sept heures par nuit, ce qui n’est pas sans impact sur la santé et l’équilibre de vie : moindre performance scolaire, troubles du sommeil, risque accru de surpoids…
Principal facteur incriminé dans cette privation de sommeil : la pratique nocturne des écrans. 83 % des jeunes s’adonneraient à leurs activités digitales favorites au lit avant de fermer les yeux. Or, la lumière bleue des écrans stimule l’éveil et entraîne une excitation intellectuelle, peu propice à l’endormissement. Pour faire face à ce déficit, les jeunes ont parfois recours à des solutions qui s’avèrent inefficaces, voire contre-productives : prise d’excitants, grasses matinées pour compenser, siestes de plus d’une heure… Les experts recommandent au contraire de cesser toute activité sur écrans au moins une heure avant de se coucher, d’adopter des horaires de sommeil réguliers, d’éviter de prendre des excitants et de pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique chaque jour.