PIERRE-MARIE LLEDO – Pour tous les psychiatres et neuroscientifiques, l’usage des écrans ne saurait être considéré comme un comportement addictif pour deux raisons :
- l’abstinence n’entraîne ni changement physiologique ni souffrance, comme c’est le cas pour d’autres addictions (toxicomanie par exemple) ;
- il n’existe pas de risque de rechute : quand on est guéri de l’usage de stupéfiants par exemple, la simple exposition à un contexte festif peut suffire pour entraîner une rechute. Ce n’est pas le cas pour l’usage des écrans. Il n’y a pas de phénomène de réactivation de la mémoire, de rechute dans une pratique excessive en fonction du contexte social ou de l’environnement.
Quand certains parlent de comportement addictif pour les écrans, il s’agit donc plus d’un raccourci lié à une préoccupation de santé publique que d’une réalité médicale.